Histoire de l’Institut

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Transcultura a vingt ans. Vingt ans qu’à l’occasion du 9eme centenaire de l’Université de Bologne, nous décidions, avec Umberto Eco et un petit groupe de chercheurs africains et chinois, de constituer le réseau de l’institut international pour une connaissance réciproque des civilisations. Essai d’anthropologie réciproque, afin d’explorer la condition humaine d’une autre façon, au-delà des limites des regards, et des seuls jeux de langage propres aux nos cultures occidentales, en les mettant en perspective avec ceux des cultures « les plus éloignées des nôtres ». Tentative pour renouveler ainsi le champ conceptuel des sciences humaines et pour ouvrir, en allant vers le grand large, les horizons de la connaissance anthropologique.

A l’invitation d’Umberto Eco, quelques années après un premier programme expérimental d’ « ethnologie de la France par des chercheurs du tiers monde » (1983-1986) lancé par Alain le Pichon et trois chercheurs, envoyés par leurs universités, africaines et chinoises, regards venus de loin, accompagnés des chants et des récits d’un conteur peul, avaient passé au crible, durant deux ans, les étrangetés de la société bolognaise. Ce réseau d’anthropologie réciproque, passant les mers, s’est étendu aujourd’hui au monde entier : de l’Académie Chinoise des Sciences Sociales à Pékin, à l’Université Nehru à Delhi, en passant par l’institut des Sciences Humaines du Mali…